l\'arche de Maya

J'ai toujours aimé les chevaux et les poneys. A 7 ans je prenais ma première leçon d'équitation mais je n'aurais jamais pu imaginer que j'aurais un jour ma propre écurie à la maison.

• Tout a commencé grâce à Voyou notre premier cheval. Dominique mon père a eu un véritable coup de coeur pour ce cheval qui se trouvait dans un petit club près de chez nous et a décidé de l'offrir à ma petite soeur Sophie pour ses 13 ans, le cadeau le plus incroyable de sa vie et pour nous un anniversaire inoubliable : Sophie s'est mise à pleurer de joie tellement elle ne pouvait pas y croire et nous avons tous pleuré avec elle.

• Voyou : toute une histoire :

Voyou est arrivé en septembre 1999 à l'âge de 7ans dans la famille mais à l'époque il avait eu un passé bien lourd. Il est ce qu'on appelle un cheval aux origines inconnues. Le propriétaire de la mère de Voyou avait laissé sa jument dans un pré un soir de randonnée et apparemment il y avait un entier à proximité ! La jument était en pension et un matin au réveil Voyou était là. La seule chose que l'on sache sur ses origines c'est que sa mère était de race barbe et que Voyou  avait du sang ibérique dans les veines. Il est né le 10 avril 1992. Il a commencé une carrière de saut d'obstacles chez d'autres propriétaires qui n'étaient pas tendres puis subitement il a été abandonné dans un pré. Un an sans soins, vaccin, ferrage et surtout nourriture et puis le coup de chance ; une femme médecin voulant pratiquer l'équithérapie l'a acheté. Le pauvre était maigre et ses pieds étaient effroyables. Au bout de quelques temps il a repris de la force et s'est mis à faire peur. Il a fallu le castrer et il est parti en rééducation pour ses pieds chez un maréchal-ferrant dont la compagne tenait un petit club équestre. C'est là que Voyou a croisé notre chemin et a changé nos vies. 

• A cette époque-là il n'y avait que Sophie qui montait. Moi les clubs m'avaient écoeurée mais je gardais l'envie de remonter à cheval un jour. Avec un cheval dans la famille j'ai été obligée de m'y remettre ! Une bonne remise en selle à 19 ans avec une bonne grosse ponette haflinger et c'était reparti ; bon c'est pas tout à fait comme le vélo, faut un brin plus de temps mais ça revient. Du coup mes parents s'y sont mis aussi et mon père a décroché son galop1 a 57 ans!

• Lors des premières grandes vacances le club a  fermé et on n'a pas pu résister à l'envie de le prendre à la maison. Dans notre ancienne grange on a construit 2 box tout beau tout neuf on a tout repeint en blanc avec une bordure rouge basque - en honneur des origines de notre père - et on s'est équipé de pied en cape : fourches, balais, brouettes, paille, foin et début d'été tout était près pour accueillir notre Voyou et sa copine "Petite Fleur" prêtée par le club. Le premier soir quand les chevaux ont été dans leur box Sophie et moi on s'est assises sur une botte de foin sous leur nez et on s'est dit qu'on pouvait mourir parce qu'on ne pourrait plus jamais être aussi heureuses. C'était une sensation extraordinaire, complètement planant, on n'arrivait pas à y croire. C'est un merveilleux souvenir.

• L'été est passé très vite, on était à cheval tous les jours et une chose s'imposait il fallait absolument que je me trouve moi aussi un cheval car nous n'avions plus du tout envie de laisser Voyou repartir ! Et c'est là que j'ai rencontré Buck. 

Ils nous ont quittés tous les 2, Voyou et mon père qui galopent ensemble dans les cieux.